Feux de Forêts

Livre collectif – parentalités & communautés


« Ce à quoi vous ne résistez pas ne cesse pas d’exister »
Starhawk

Extrait du texte « Le monde qu’on espère »

(….)

c’est parce que l’expérience de la maternité m’a mise en contact direct avec la fragilité, la vulnérabilité, la précarité dont j’avais été préservée jusqu’alors que j’ai commencé à la réfléchir comme un segment invisible et donc oublié de la pensée intersectionnelle : ne pourrait-on pas la considérer comme telle ? Pourrions-nous prendre conscience collectivement de ce qu’implique le fait d’avoir la responsabilité de jeunes enfants dans notre société ? Serait-il possible qu’on en visibilise les multiples conséquences et qu’on agisse collectivement pour en réduire les effets néfastes sur les concerné·es ?

Considérer la (non-)maternité comme construite, définie par et dans un système par un assemblage de normes inscrites dans la société, ce n’est pas se diluer et s’effacer chacune en tant que sujet, au contraire : c’est nous donner de la connaissance, des mots, du pouvoir, et nous permettre de retrouver nos puissances de femmes, de mères ou non-mères, confisquées par un système qui nous isole, nous maltraite, nous fait nous sentir inadéquates, insuffisantes – quoi qu’on fasse, quels que soient nos choix, quelles que soient nos identités.

La maternité, échantillon d’un système-monstre 

La façon dont nos maternités sont déconsidérées est finalement représentative de tout notre système. Comment ne pas faire le rapprochement entre le mépris pour la maternité et l’enfance, l’appropriation et la dévalorisation patriarcales séculaires du corps des femmes et l’appropriation capitaliste et colonialiste des terres et des biens ? C’est le capitalisme, ce système historique spécifique qui fait dérailler le monde et détruit notre planète. C’est la compulsion productiviste qui provoque les désastres sociaux, climatiques et écologiques actuels et futurs – et ce système n’est possible qu’adossé au patriarcat. 

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Le texte dont vous venez de lire un extrait s’appelle « Le monde qu’on espère ». Je l’ai écrit pour clôturer le recueil « Feux de forêts », dans lequel 36 plumes, 36 voix s’expriment autour de la parentalité, de la non-parentalité et de toutes les manières de faire famille et communauté. Notre petite pierre à l’édifice des réflexions actuelles sur l’intime, l’autre, le lien à soi et au monde, sur ce que signifie laisser cette terre et cette société aux enfants d’aujourd’hui et de demain. 36 textes inclusifs et engagés pour tracer des lignes coupe-feux face à notre époque incendiée.

ACTUALITES :

14 octobre 2025 – Soirée de lancement du recueil au B3 à Liège
18 & 19 octobre 2025 – Salon du livre de Wallonie @ Mons, dédicace sur le stand des Editions Academia
27 novembre 2025 – Rencontre et lecture à la Librairie Les Yeux Gourmands à Saint-Gilles

Préface de : Victoire de Changy
Autrices : Charlotte Leroy, Nathalie Vandevelde, Perrine Dehousse, Barbara Godeaux, Marie Meurice, Lisa Joseph, Sarah Beckers, Sophie Bernard, Carine Mailleux, Julie Dedry, Aurélie Berg, Nathalie Bremeels, Morane Terlier, Charlotte Laurent, Elodie Christophe, Axelle Ballieu, Alexandra Mariman, Sandra Liradelfo, Catherine Duvivier, Marie Grégoire, Laurence Plumier, Christine De Buck, Mélissa Diantete, Lutin, Zoé Depuis, Julie Lombe, Christelle De Backer, Chiara Aquino, Laura Rousseau, Caroline Tiklin, Sophie Leclère, Thérèse Dupont, Laura Ignoto, Eloïse Steyaert, David Beckers et Juliette Mogenet
Coordination : Eloïse Steyaert et Caroline Tilkin

Éditions Academia – publication octobre 2025
244 pages

Liens externes