Brol #4 – liberté & renoncements

Publié le 17 septembre 2017

En fait le brol du jour est toujours en quelque sorte pour le moment « le brol de la veille ».

11h : On assiste à une lecture/rencontre au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Victoirede Changy pour la sortie de son roman « Une dose de douleur nécessaire » et Thomas Gunzig pour la sortie du sien, « La vie sauvage ».

Je ferai un jour un brol entier pour partager les mots, la profondeur, la douceur et la délicatesse de mon Vickou.

Le livre de Thomas G, avec son humour habituel, son sens de la description, sa précision, son imagination débordante, est traversé par des questions immenses de choix de vie, liberté (et renoncement), amour (et liberté), adolescence, énergie, sagesse, ennui… Pour lui, mais on sait qu’il aime colorer de noir foncé les traits de son discours sur les choses quand elles sont un peu grisâtres, c’est vrai que ça permet de souligner & mieux voir – et puis c’est plus rigolo aussi. Pour lui donc l’âge adulte, la vie d’adulte ne serait que renoncements, tristesse, pertes, obligations. Un peu déprimant s’il en est.

Finalement, je me dis : est-ce qu’accepter certaines des compromissions que la vie nous impose quand on grandit, est-ce obligatoirement renoncer à nos rêves ? Est-ce si négatif de grandir et de composer avec les obligations, responsabilités mais aussi les libertés qu’amène la vie quand on grandit ? N’y a-t-il pas un équilibre à trouver quelque part dans un mélange de résignation lucide face à l’impossibilité de vivre 1000 vies, de subsistance d’une partie de ses rêves et de courage suffisant pour tenter de les réaliser ?

Ça nous renvoie avec Thomas (Servais cette fois, pas Gunzig) à nos propres rêves, libertés et renoncements, à nos projets en cours et à ceux en jachère dans nos esprits. Mais aussi aux projets d’océan de ceux qui nous sont proches, pour lesquels on tremble un peu parfois mais dont on est si fiers.

Ca me donne envie de relire les poèmes de Pasolini rassemblés sous ce titre éloquent : « Adulte ? Jamais ! »

Ensuite, la douceur des après-midi qui papotent, la joie de partager les amis des amis. C’est ça aussi le bonheur d’être adulte, finalement.

Le reste de la journée, pas moins intense, je le garde pour un autre brol du jour.

Des bisous les amis