Brol #32 – Marguerite

Publié le 22 avril 2018

L’impression ne se démentira pas au cours de l’enquête : ses amis les plus proches, échelonnés tout au long de ses différentes vies (car elle en eut plusieurs avec des amis différents, des choix d’écriture contrastés, des croyances idéologiques variées qu’elle cloisonna soigneusement), à l’évocation de son souvenir disent tous : 

ce qui reste de Marguerite, c’est son rire. Le rire malicieux, enfantin, le rire communicatif de l’amitié, le rire de la moquerie, voire parfois celui de la méchanceté. Marguerite riait de tout, de toutes et de tous, et à l’occasion d’elle-même. Laure Adler, Marguerite Duras

 *

« Je ne dis rien à personne.
Rien de ce qui traverse ma vie,
la colère
et ce mouvement fou du corps vers le plaisir,
ce mot sombre, caché.
Je suis la pudeur,
le silence le plus grand.
Je ne dis rien. Je n’exprime rien.
De l’essentiel rien.
Il est là, innommé, inentamé. » M.D.

*

(quant à moi, j’ai pour le moment
plus de choses à vivre
qu’à écrire,
alors je me contente
de vous déposer ici
un peu
de printemps)